mercredi 11 février 2009

Nuageux Vidéo - Final Fantasy Tactics - The War of the Lions

NUAGEUX VIDÉO - émission 2


Sorti en 1997 sur Playstation, Final Fantasy Tactics est un tactical RPG, c'est à dire un jeu de rôle (avec combats au tour par tour) dans lequel le positionnement des personnages sur le champ de bataille a son importance (un peu comme si l'aire de combat était un gigantesque échiquier, permettant aux combattants de se mettre à l'abri derrière des éléments du décor ou de frapper plusieurs adversaires placés côte-à-côte grâce à une attaque de zone).

Les champs de bataille sont en 3D isométrique.

En réalité, FFT est plus qu'un simple tactical RPG : C'est carrément une référence du genre, probablement le meilleur, et ce même 12 ans après sa sortie ! Un jeu qui aura même une sacrée influence sur une bande de ch'tis : Ankama, les créateurs du tactical MMORPG Dofus...

Si FFT est devenu un jeu mythique, c'est principalement pour 2 raisons : Son game system très riche, qui permet de créer des personnages uniques (et de prendre du plaisir à recommencer encore et encore le jeu en modifiant radicalement son équipe), ET son scénario, complexe et captivant (malheureusement entaché par une traduction anglaise des plus médiocres).

Au fur et à mesure que l'on avance dans l'histoire,
de nouvelles zones sont accessibles sur la carte.


Manipulations, trahisons, empoisonnements : La lutte pour la succession du Roi Ondoria III (ou, plus précisément, pour la régence du Prince Orinus, âgé seulement de 2 ans) plonge le Royaume d'Ivalice dans une terrible guerre civile, alors qu'il se remet à peine d'un long conflit qui l'a opposé au royaume voisin. Il y a d'un côté le camp du Duc Larg, le frère de la Reine, et de l'autre le camp du Duc Goltanna, cousin du défunt Roi... mais aussi, dans l'ombre, l'Église de Glabados qui cherche à s'emparer du pouvoir grâce aux légendaires Pierres du Zodiaque !
Déclaré hérétique pour s'être opposé à l'Église, le jeune chevalier Ramza Beoulve verra son nom rayé des livres d'Histoire malgré le rôle primordial qu'il a joué dans cette guerre ; c'est sa destinée que Final Fantasy Tactics propose de revivre...

L'interface de changement de métier ; gagner des niveaux
dans un métier permet d'en débloquer de nouveaux.

Le jeu repose sur un système de "métiers" (ils portent le nom de "jobs" en anglais, mais désignent en fait plutôt des classes : Archer, Voleur, Mage Noir... ) qui évoluent au cours des combats par le biais de "job points" (JP) : Pour chaque action réussie, le personnage gagne à la fois des points d'expérience et des JP qui peuvent ensuite être dépensés pour apprendre des compétences. On peut ensuite attribuer à un personnage les compétences de son choix parmi toutes celles qu'il a apprises, et se retrouver par exemple avec un Voleur qui peut soigner comme un Mage Blanc, équiper une lance comme un Chevalier Dragon, contre-attaquer comme un Moine Guerrier et marcher sur la lave comme un Géomancien : Le nombre de possibilités est tout simplement hallucinant, même si certaines associations de compétences sont plus puissantes que d'autres.

Première rencontre avec le très charismatique Balthier.

10 ans plus tard, Square Enix décide de rééditer le jeu sur PSP en lui donnant le nom de "Final Fantasy Tactics - The War of the Lions" ; comme il se doit, cette version bénéficie de quelques modifications :

En premier lieu, de somptueuses cinématiques en cell-shading (avec un joli effet crayonné sur les textures) ont été intégrées au jeu ; le problème, c'est qu'à côté le reste du jeu est visuellement bien terne et accuse son âge. Les musiques d'Hitoshi Sakimoto (Vagrant Story) et de Masaharu Iwata (Odin Sphere) n'ont, elles, rien perdu de leur beauté et de leur souffle épique.

Le jeu a bénéficié d'une nouvelle traduction anglaise ; cette dernière corrige les absurdités de la version précédente et permet de comprendre enfin toutes les subtilités du scénario... à condition de ne pas être rebuté par le langage moyennageux utilisé par les personnages !

Un mode 2 joueurs (en duel ou en coopération) a été ajouté, mais ne permet ni le partage de jeu, ni de jouer sur internet, dommage.
Le jeu propose aussi de nouvelles quêtes, des cinématiques supplémentaires, de nouveaux personnages (Balthier de FFXII, Luso de FFTAdvance 2), de nouveaux métiers (Chevalier Noir, Chevalier Oignon), de nouveaux objets...

Mais cette version PSP souffre d'un défaut qui n'affectait pas l'original : Avant chaque animation d'attaque spéciale, on a droit à un accès disque d'au moins 2 secondes, puis l'animation est jouée trèèèèèèèèèèèès lentement ; ces ralentissements sont particulièrement frustrants, et impardonnables au vu des capacités techniques de la PSP, bien supérieures à celles de la PS1 !
Je ne sais pas si j'ai fini par m'y habituer, ou si c'est parce que j'ai mis à jour ma PSP, mais je dois néanmoins reconnaitre qu'après quelques jours de jeu ce défaut n'est plus aussi flagrant, et les accès disque affectent rarement des animations déjà jouées auparavant : Je n'y fais même plus attention.

Coups de Coeur• On prend plaisir à recommencer le jeu grâce à son très bon game system.
• Un scénario bien ficelé, servi par de sublimes cinématiques.
• Balthier est toujours aussi cool (et son doubleur est le même que dans FFXII).

Regrets• Les ralentissements incompréhensibles pour une PSP.
• Les graphismes des décors et des menus ont mal vieilli.
• Le jeu n'a pas été traduit en français, et l'anglais archaïque utilisé risque de rebuter pas mal de joueurs.

Lors des premières parties, l'avis du fan de la première heure est mitigé : FFT est un jeu de légende, qui sort enfin officiellement en Europe, dans une version retraduite... mais qui souffre de ralentissements frustrants et d'un aspect graphique vieillot qui tranche trop avec les nouvelles cinématiques animées.
Et puis le temps passe, et le charme opère à nouveau : FFT - The War of the Lions n'en est pas moins un grand jeu, et reste un monument du genre que tout possesseur de PSP aimant les RPG se doit de posséder !

[les captures d'écran sont tirées de www.rpgamer.com]

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